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🌈🌈🌈 Portrait de coach avec Marie-Reine Périé, fidèle partenaire de l’élevage d’Hurl’vent

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Elle nous fait partager son (abyssale et passionnante) expérience sur les poneys, les jeunes cavaliers et la compétition.


👉 Comme toujours, nous avons pris beaucoup de plaisir à échanger avec elle.


👉 Coach de Astier Nicolas et plus récemment de Jeanne Hirel, elle a formé des dizaines de couples de champions qui ont réussi au plus haut niveau … Et nous prenons son interview comme un beau cadeau.


- Comment a commencé votre histoire d’amour avec les équidés ?

👉 Au Salon du Cheval il y a 40 ans où je regardais des petites anglaises présenter des poneys B. J’étais émerveillée… j’ai donc acheté Opinel Ravignan (un Welsh B avec du sang) pour ma fille de 6 ans à l’époque.

👉 C’est ainsi que mon travail avec les poneys a commencé … Et continué à Aubarède près de Tarbes (structure dans laquelle j’avais quelques poneys) et au poney-club de la Seillonne à partir de 1994. J’y ai développé un poney-club très actif, une « pépinière » de cavaliers et poneys en devenir (et en ébullition permanente).


- Quelle relation avez-vous avec l’élevage d’Hurl’vent ?

👉 En 2004, Bérangère Mouroux m’a fait connaître l’élevage d’Hurl’vent et la ponette Jade d’Hurl’vent. Montée par Nicolas Astier, elle a eu une superbe carrière. J'ai ensuite formé jusu'au GP, Nils d'H, Orphée d'H, Vanda d'H, Une Muse d'H...Actuellement je coache 4 poneys d'H

👉 Depuis, l’élevage d’Hurl’vent, Marie-Claude et Jean Drexler et moi-même avons un partenariat. J’interviens 3 fois par an en animant des stages à Montrigaud et nous avons une poulinière en commun (Rêverie). J’y suis toujours bien reçue ! Avec mon mari, Charles, nous testions et évaluions les poulains de 2 et 3 ans sur des obstacles en liberté dans le rond d’Avrincourt

👉 J’ai rarement vu un tel accueil ! Pour nous, pour les clients et les stagiaires des MFR (qui sont bien instruits, encadrés et reçus en famille à leur table) !

👉 Les poneys d’Hurl’vent ont de réelles et grandes qualités (nécessaires pour gagner des TDA) : du sang, de l’équilibre, de la force et surtout la gentillesse (car ils seront montés par des enfants).

👉 Jean et Marie-Claude Drexler ont si bien sélectionné la génétique de leur élevage depuis des années, qu’ils font partie des meilleurs éleveurs français de poneys de sport. C’est grâce à eux (et à leur travail de longue haleine) que nous, enseignants, pouvons développer notre pédagogie. L’adapter aux enfants et aux poneys qui ont tellement envie d’apprendre.


- Quelle est votre situation aujourd’hui ?

👉 Je m’occupe d’une douzaine de jeunes cavaliers au Centre Equestre de Vacquiers (à 15 minutes de Toulouse), notamment de Jeanne Hirel, avec qui je fais de belles choses.

👉 Je l’ai mise à poney à 3 ans. Elle a gagné toutes les plus grosses épreuves (Paris, Bordeaux, Belgique, Allemagne …) sans obligatoirement avoir acheté ses poneys très chers. Au départ elle était sur mes poneys de club (qui étaient de bonne qualité pour bien former les très jeunes cavaliers). Elle a aujourd’hui 16 ans et va passer à cheval pour faire les 140.

👉 Jeanne est vraiment fabuleuse, j’ai beaucoup d’admiration pour elle. Depuis toute petite, elle monte 5 fois par semaine, toujours en cours avec moi. Elle a toujours été volontaire.


- Comment emmenez-vous autant de jeunes cavaliers à haut niveau ?

👉 D’abord, C’EST CE QUI ME PASSIONNE. D’un côté j’aime les poneys/chevaux, comprendre leur fonctionnement, les faire évoluer. De l’autre, j’adore enseigner/transmettre. Je suis admirative de tous les élèves que j’ai pu avoir.

👉 J’aime JOUER AVEC LES ENFANTS, et je suis convaincue que c’est le meilleur moyen pour les faire progresser. Un enfant qui a peur de sauter un oxer un peu gros. Je luis dis OK, ne le saute pas. Puis la semaine suivante, je fais jeu collectif, où ils enchainent des activités et le passage de l’oxer. Qui ira le plus vite ? Doucement, je monte l’oxer et je lui dis : tu crois que tu vas oser le faire ? Et voilà, l’oxer est passé, parce qu’on joue. L’enfant est content et moi je suis fière de lui.

👉 Je pense que LA MISE EN SELLE EST IMPERATIVE. Le jeune cavalier doit être capable de tenir sur son poney quelle que soit la situation. Un peu chaque semaine, mais de manière ludique : sans étrier, sauter un obstacle sous un porche (fabriqué avec des plots), sauter une chaise …

👉 J’ai le souvenir d’un élève qui passait un examen sur le cross. Il avait perdu son étrier et criait : « Merci Marie-Reine, Merci Marie-Reine !!! « . En fait, j’avais fait plusieurs séances de cross sans étrier et mon élève savait le faire. Il a eu son examen bien sur …

👉 On TRAVAILLE BEAUCOUP. Toute la journée, les poneys font quelque chose. J’aime les mettre au marcheur 30 min au pas lent, puis je les laisse au pré (pas trop longtemps pour ne pas qu’ils se fassent mal). Ensuite, les cavaliers les montent toujours en cours avec moi ou je les travaille à pied. 👉 Avec du temps, je peux tout faire faire à un poney à pied : le faire galoper autour de moi, le faire allonger, revenir, le faire changer de pied sur la diagonale, faire 4 ou 6 foulées dans la même ligne, des exercices de barres au sol, des transitions galop pas, du relâchement. Je les mets parfois en situation compliquée pour les tester … comme ça je connais leurs limites et leurs réactions. 👉 Dans ce cadre de travail, même un poney très moyen peut devenir un bon poney de GP.

👉 J’ai UNE RELATION PARTICULIERE avec chacun de mes élèves. J’ai choisi de prendre le temps d’enseigner, donc je ne fais quasiment que des accompagnements particuliers. Les enfants ont confiance en moi et je leur dois la vérité. Je connais très bien les poneys, si je leur dis qu’ils peuvent faire quelque chose, c’est que le poney peut le faire. Souvent, en entrée de piste, je sais trouver les mots pour rassurer et finir de motiver. Je me souviens de Astier Nicolas qui savait exactement ce qu’il devait faire en piste, mais me posait toujours une petite question avant d’entrer. C’était le stress, l’erreur aurait été de lui dire qu’il connaissait déjà la réponse. Moi, je lui disais quelque chose de précis, calmement. Il focalisait son attention là-dessus et évacuait son stress comme ça. J’aime bien leur demander de réussir pour me faire plaisir, pour me prouver que … Jeanne Hirel à Paris n’avait pas très bien monté l’entrée de sa combinaison, mais était quand même sans faute et donc au barrage. Je lui ai dit : « Jeanne, ce n’est pas la peine d’aller au barrage si tu montes comme tout à l’heure ». Elle m’a répondu, « Marie-Reine, je vous promets que vous pouvez compter sur moi, maintenant, j’ai passé le cap du sans faute… ». Je lui ai dit : « tu ne seras pas capable de passer devant l’obstacle Tour Eiffel quand même ? », elle m’a répondu : « si si, bien sûr. Nous avons enlevé l’alliance du releveur » et je lui ai dit : « bats-moi ce petit Irlandais !! » Et c’est ce qu’elle a fait.

👉 Et évidemment, je RESPECTE L’ANIMAL, je l’observe et j’adapte le travail en fonction. Tous les matins, je vérifie qu’ils ont bien mangé, qu’ils ont une bonne tête et que les tendons ne sont pas chauds. Je ne brûle pas les étapes de progression du poney, je respecte leur rythme : un jeune n’aura pas besoin du même travail qu’un plus âgé, un bon poney prêt n’aura plus besoin de sauter la semaine, un autre qui a gagné le dimanche n’aura pas besoin de faire de piste le week-end suivant … Il faut les économiser : ils ont un certain nombre de sauts dans les pattes et mon idée est de ne pas les griller. Je m’entoure de bons professionnels (maréchal, vétérinaire, ostéopathe) avec qui je travaille main dans la main. Ensemble, on améliore tout le temps la ferrure et on échange sur le quotidien : si un poney se met à moins bien tourner à une main, il y a une raison…


Quelle est la place des parents ?

👉 Les parents, sans qui rien ne serait possible, doivent laisser les enfants s’occuper de leurs poneys et faire en sorte de les responsabiliser autour de l’animal.

👉 Quand j’entends mes élèves de 14 ans dire : « Maman, il est où mon cure pied ? » et des parents s’inquiéter : « Tu n’as pas froid ? tu veux un sandwich ? toute la journée » … ça m’amuse. Si on veut en faire des cavaliers, il faut les endurcir, qu’ils en bavent un peu. 👉 Et bien-sûr, il est préférable que les parents n’interviennent pas dans les leçons. - Comment choisir un bon poney ? 👉 J’aime travailler avec les poneys qui ont du sang, de l’équilibre. L’encolure assez haute et courte pour ne pas que le petit cavalier se fasse secouer sur les sauts. 👉 Pour les choisir, il m’arrive d’aller dans des prés de jeunes. Je secoue mon anorak pour faire peur au troupeau et prends celui qui se sauve le plus vite. Des chevaux super réactifs, qui vous regardent avec des yeux malins et vifs. 👉 Marie-Reine est précieuse pour le haut niveau, autant qu’elle est précieuse pour notre élevage. 👉 Quand elle conclut qu’elle recommencerait sans hésiter la même vie car « son bonheur est d’être au milieu des chevaux et de ses élèves », notre cœur se serre … car, nous aussi, on recommencerait la même vie, mais avec Marie-Reine juste à côté.


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